[fontawesome icon= »fa-clock-o » circle= »no » size= »25x » iconcolor= » » circlecolor= » » circlebordercolor= » » rotate= » » spin= »no » animation_type= »0″ animation_direction= »down » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » alignment= »left » class= » » id= » »]Samedi 20 mai, 13h30-15h
D. Naziri, ULg : L’accès à la parentalité quand la question de l’infertilité se pose
Les nouvelles techniques de Procréation Médicalement Assistée (PMA) ainsi que l’évolution des mœurs ont donné accès à la parentalité à des femmes (et des hommes) infertiles pour des raisons biologiques ou sociales (homosexualité) et ont conduit à un éclatement des dimensions (biologique, légale et sociale) de la fonction paternelle et maternelle. A travers la présentation des vignettes issues des recherches cliniques que nous avons réalisées sur ces questions, nous allons illustrer le cheminement intra-psychique et intersubjectif des femmes infertiles qui s’investissent dans un projet familial ; cheminement qui va de la revendication du droit à avoir un enfant au processus, souvent sinueux, d’appropriation subjective de ce droit ou de renoncement à ce projet parental. Plus précisément, nous allons aborder le processus de construction de l’identité parentale en tenant compte des facteurs tels que les identifications aux images parentales, l’impact psychique de l’intervention des tiers pour devenir parent (donneur, médecins), l’épreuve de subir des traitements lourds et la question de l’inscription de l’enfant dans une filiation qui ne s’appuie pas sur la transmission biologique.
F. Glowacz, ULg : Intervenir auprès de parents en contexte de violence conjugale : des représentations à la réalisation
Le contexte d’insécurité induit par la violence conjugale limite la capacité du parent à prendre soin de son enfant. Sa capacité à percevoir une souffrance chez l’enfant est réduite, de même que sa capacité à protéger et à soutenir son enfant. Les conditions de vie difficile et le vécu traumatique du parent et de l’enfant induisent un stress important chez tous les membres du système familial. Intervenir auprès des parents en vue d’un soutien à leur enfant est un enjeu majeur. Dans la cadre d’un recherche-action menée avec le CVFE et le SASJ, des outils d’interventions familiales et groupales (auprès de mères) ont été développés, expérimentés et évalués. Ils ont permis au sein du système familial et/ou de la dyade mère-enfant une meilleure circularité des représentations de chacun au sein de la famille, une meilleure conscientisation par le parent de la souffrance de l’enfant, et davantage de satisfaction dans la relation parent-enfant, ces dimensions étant favorables au développement de l’enfant et au bri de la répétition intergénérationnelle.
S. Haxhe, ULg : Le jeu triadique de Lausanne comme outil d’observation
Le jeu triadique de Lausanne (Lausanne Trilog Play, Fivaz-Depeursinge & Corboz-Warnery, 1999) est un outil d’observation et de diagnostic des interactions précoces. Parents et enfant sont invités à jouer en 4 étapes et filmés durant le jeu. Sur base d’un système de codage, les points forts et les difficultés apparaissent, aussi bien dans la dynamique du couple parental qu’entre chaque parent et l’enfant. Ce dispositif est avant tout un outil pour le clinicien. Il est utilisé comme base d’évaluation et de bilan au cours d’un suivi thérapeutique. Il est également utilisé dans le champ de la prévention, en pointant les ressources et les difficultés dans la création des touts-premiers liens entre les parents et l’enfant. Certaines difficultés peuvent être repérées très tôt et faire l’objet d’une intervention rapide qui évite une chronification, une augmentation des difficultés, de même qu’un risque de reproduction intergénérationnelle. L’outil a été appliqué à diverses situations cliniques dont certaines seront expliquées.
M. Stiévenart, ULg : Intervention sur la régulation émotionnelle parentale
Dans les interactions quotidiennes, le parent influence de façon déterminante le développement des capacités de l’enfant à réguler ses propres émotions, en particulier durant la période de deux à six ans. La façon dont le parent régule et exprime ses propres émotions, les réactions qu’il adopte face aux émotions de son enfant et la manière dont il en discute avec lui influencent le développement de compétences socio-émotionnelles adaptées chez l’enfant. Nous avons mis au point un programme d’intervention basée sur la régulation émotionnelle parentale, destiné aux parents d’enfants de 3 à 6 ans présentant des comportements difficiles. Durant deux mois, 26 parents ont participé à des séances de groupes dont l’objectif était de d’augmenter leurs compétences en régulation émotionnelle. Apprendre aux parents à mieux comprendre et gérer leurs émotions et celles de leur enfant avait pour but d’augmenter les compétences émotionnelles de l’enfant afin d’améliorer la qualité de la relation parent-enfant et de réduire ainsi les difficultés de comportement. Cette intervention a eu pour effet d’améliorer les compétences des parents dans la régulation de leurs émotions et de celles de leur enfant ainsi que leurs comportements positifs lorsqu’ils sont observés avec leur enfant dans une séance de jeu.