[fontawesome icon= »fa-clock-o » circle= »no » size= »25x » iconcolor= » » circlecolor= » » circlebordercolor= » » rotate= » » spin= »no » animation_type= »0″ animation_direction= »down » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » alignment= »left » class= » » id= » »]Samedi 20 mai, 13h30-15h

I. Bragard, M. Guillaume, B. Pètre, A.M. Etienne, A. Ghuysen, & S. Bouchard, ULg & UQO : La réalité virtuelle pour mieux gérer des situations médicales critiques

Quel que soit le contexte de travail (urgences, hospitalisation, ambulatoire), les soignants sont amenés au quotidien à prendre en charge des patients en situation critique, seuls ou en présence de proches. Ces situations nécessitent d’utiliser des compétences techniques et non-techniques (ex. communication) dans des climats émotionnels complexes. Actuellement, l’apprentissage de ces compétences implique un passage direct de la théorie à la pratique : ‘see one, do one, teach one’. Par rapport à ces conditions, la simulation en réalité virtuelle (RV) peut offrir un environnement d’apprentissage sans risques, le contrôle des variables, la reproductibilité des situations, la confrontation à des événements rares, et un positionnement de l’apprenant en tant qu’acteur et non spectateur. Cependant, peu d’études ont investigué l’impact de la formation par simulation en termes d’acquisition de connaissances, de compétences techniques et non techniques et de transfert dans la pratique, particulièrement en matière de gestion du stress et de communication. Notre projet vise à évaluer la pertinence de la RV dans la formation des soignants (médecins stagiaires, assistants et seniors des services d’urgences, anesthésie, soins intensifs et médecine interne), d’une part à l’annonce de mauvaises nouvelles aux proches et à la famille, et d’autre part à la gestion du stress en situation critique, à l’aide de deux études randomisées contrôlées. Nous souhaitons mettre en évidence l’efficacité de la RV pour accélérer et sécuriser la formation du personnel médical et la généralisation de son utilisation à la pratique clinique en routine.

C. Stassart, S. Bouchard, & A.M. Etienne, ULg & UQO : Gestion de la douleur chez des enfants présentant des migraines ou des céphalées de tension : apport de la réalité virtuelle

Les migraines et céphalées de tension font partie des maladies chroniques les plus fréquentes chez l’enfant et l’adolescent. Plusieurs études mettent en évidence le fait que celles-ci ont impact conséquent sur la qualité de la vie de l’enfant. Compte tenu du fait que le traitement pharmacologique s’est montré partiellement efficace, les traitements psychologiques ont gagné une attention croissante. Bien que la réalité virtuelle (RV) soit principalement étudiée dans la gestion des douleurs aiguës par son potentiel distracteur, des études récentes suggèrent l’utilité de cette technologie dans les douleurs chroniques. Une application de la RV concernerait sa capacité à changer des cognitions liées à l’ajustement à la douleur, telles que la catastrophisation de la douleur et le sentiment d’auto-efficacité, et sa capacité à offrir un environnement d’apprentissage de techniques de relaxation. Cependant, cela reste très peu investigué, que ce soit dans une population clinique ou pédiatrique. Notre projet vise donc à créer et à évaluer la pertinence d’un outil tel que la RV dans le traitement des migraines et des céphalées pédiatriques, d’une part par l’apprentissage de compétences de relaxation, et d’autre part le changement de cognitions impliquées dans l’ajustement à la douleur telles que la catastrophisation et le sentiment d’auto-efficacité.

S. Willems & T. Meulemans, ULg : Evaluer la mémoire épisodique par la réalité virtuelle ?

L’évaluation de la mémoire épisodique est traditionnellement menée au moyen de tâches de rappel ou de reconnaissance peu écologiques (rappel ou reconnaissance de listes de mots, d’images). Un des atouts essentiels de la réalité virtuelle (RV) concerne la possibilité de créer des situations proches de la vie quotidienne, tout en permettant de contrôler différentes variables. Plusieurs études illustrent cet avantage dans le domaine de l’évaluation et de la prise en charge de la mémoire spatiale ou de la mémoire prospective. Dans le domaine de la mémoire épisodique, une étude suggère que la RV permettrait de cibler des aspects spécifiques de la mémoire épisodique (p.ex., binding) et que la performance y est davantage corrélée que pour les tâches classiques avec les plaintes cognitives de personnes âgées. Jusqu’à présent, toutefois, la RV a peu été appliquée en neuropsychologie clinique. Notre projet consiste à élaborer un test clinique standardisé proche de la vie quotidienne (p.ex., avec encodage incident d’information non répétée) permettant une évaluation de différents aspects du souvenir épisodique et une évaluation à la première personne. Nous explorerons si la performance à cette tâche est corrélée avec les performances aux tests classiques de mémoire, mais également avec le fonctionnement dans la vie quotidienne. Notre projet vise ainsi à évaluer la réelle valeur ajoutée de la RV dans l’examen clinique.

A.L. Leclercq & S. Bouchard, ULg & UQO : Apport de la réalité virtuelle à l’évaluation et la prise en charge du bégaiement chez des adolescents

Le bégaiement est un trouble dont les manifestations varient d’une situation à l’autre : il a notamment tendance à s’accroître dans des situations anxiogènes. Or, les adolescents bègues présentent un taux d’anxiété significativement plus élevé que leurs pairs face à ces situations anxiogènes, comme le fait de parler devant la classe. Un défi majeur pour le clinicien est d’évaluer correctement le handicap engendré par le bégaiement dans des situations de parole écologiques, notamment d’anxiété, et d’aider le patient à y appliquer les techniques de fluence apprises au sein du cabinet. De plus en plus d’études soulignent l’efficacité de la réalité virtuelle pour aider les patients présentant des troubles anxieux ou phobiques à appréhender des situations anxiogènes. Or, très peu d’études existent chez les patients bègues et aucune n’a encore été conduite auprès d’adolescents. Notre projet de recherche vise à démontrer d’une part la pertinence de la RV comme outil d’évaluation du bégaiement dans des situations anxiogènes, et d’autre part sa pertinence comme outil d’entraînement à la généralisation des techniques de fluence à ces situations anxiogènes