[fontawesome icon= »fa-clock-o » circle= »no » size= »25x » iconcolor= » » circlecolor= » » circlebordercolor= » » rotate= » » spin= »no » animation_type= »0″ animation_direction= »down » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » alignment= »left » class= » » id= » »]Samedi 20 mai, 11h-12h30

C. Maillart & N. Durieux, ULg : Former des futurs logopèdes à l’Evidence-Based Practice : défis et perspectives.

Dans cette première intervention, nous définirons l’EBP et illustrerons la façon dont cela est enseigné à la Faculté de Psychologie, Logopédie et des Sciences de l’Education de l’Université de Liège (ULg) à travers l’exemple de la formation en logopédie. Selon leur code déontologique, les logopèdes doivent offrir à leurs patients une prise en charge de la meilleure qualité possible, en tenant compte des spécificités et des préférences de chaque patient. Ces enjeux sont au cœur de l’approche EBP qui se définit comme l’intégration consciencieuse, explicite et appropriée des meilleures preuves issues de trois sources distinctes : 1) les preuves externes venant de la recherche scientifique ; 2) les preuves internes venant de l’expérience clinique ; 3) les preuves concernant les préférences d’un patient correctement et complètement informé. Les dispositifs pédagogiques mis en place à l’ULg pour former les futurs logopèdes à cette pratique ciblent les cinq étapes de la démarche EBP, à savoir : 1) transformer le besoin d’information en une question claire et précise, 2) trouver les meilleures données probantes issues de la recherche pour répondre à cette question, 3) évaluer de manière critique ces données, 4) combiner cette évaluation critique avec la compétence clinique du praticien et les caractéristiques individuelles du patient, ses valeurs et sa situation et 5) évaluer l’efficacité de la décision clinique et l’efficience personnelle à exécuter le processus de prise de décision. L’importance d’une approche intégrée et d’une pratique répétée sera soulignée.

A. Baye & V. Bluge, ULg : Piloter par les preuves : quelle place pour l’Evidence-Based Policy pour le système éducatif de la Fédération Wallonie-Bruxelles ?

En sciences de l’éducation, l’approche fondée sur des preuves en éducation a émergé parallèlement aux États-Unis et au Royaume-Uni à la fin des années 1990. Les partisans de l’EBP dénonçaient notamment les réformes éducatives guidées par des phénomènes de mode ou l’influence de groupes de pression mus par leurs intérêts économiques ou idéologiques. Il est vrai que de telles réformes existent. Ainsi, en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’introduction de l’approche par compétence est un exemple de réforme de grande ampleur sans fondement scientifique. Dans le cadre du Pacte d’Excellence, l’ULg a été chargée d’étudier la possibilité de mettre en place un système d’Evidence-Based Policy en Fédération Wallonie-Bruxelles. La communication mettra en évidence les zones de tensions entre partisans et opposants de l’EBP en sciences de l’éducation, où se posent les questions de la prise en compte des savoirs expérientiels des enseignants et de la place de la recherche expérimentale en sciences de l’éducation. Nous présenterons ensuite un modèle d’EPB pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, illustré par des exemples existant à l’étranger et ferons le point sur les décisions politiques qui auront été prises ou non par le gouvernement relativement à l’introduction de l’EBP en Fédération Wallonie-Bruxelles.

S. Haxhe, ULg : De la recherche à la clinique en passant par les sphères politiques et juridiques ; l’exemple des fratries.

La recherche en psychologie clinique a pour objectif premier et fondamental d’éclairer la pratique, au service des personnes qui nous consultent. Lors de l’atelier, un exemple concret d’un travail en cours sera présenté. Sur base de recherches en psychologie de la famille, il a été démontré que les relations fraternelles positives jouent le rôle de modérateur face à des évènements de vie stressants et diminuent le risque de symptômes psychologiques. Néanmoins, à l’heure de la précarisation des situations familiales (précarité économique, séparations conflictuelles, violences conjugales), aucune loi en Belgique ne protège le lien de fratrie. Contrairement à la loi française, la loi belge ne prévoit pas de garder unis les frères et soeurs lors d’un placement, leur séparation empêchant pourtant d’utiliser la ressource démontrée par plusieurs études. Au départ d’une initiative privée, un groupe de travail s’est mis en place entre différents acteurs de l’ULg (psychologie, droit, sociologie de la famille) et le Délégué Général aux droits de l’enfant, afin de proposer un texte au parlement sur la non-séparation des fratries. A l’issue de ce travail, il s’agira d’ouvrir au niveau méso, celui des intervenants, par des possibilités de formation au travail avec les fratries.