[fontawesome icon= »fa-clock-o » circle= »no » size= »25x » iconcolor= » » circlecolor= » » circlebordercolor= » » rotate= » » spin= »no » animation_type= »0″ animation_direction= »down » animation_speed= »0.1″ animation_offset= » » alignment= »left » class= » » id= » »]Vendredi 19 mai, 14h10-15h
L. Vossius et al., ULg : Des jeux de doigts et de nombres pour améliorer les précurseurs aux mathématiques chez des enfants issus de population défavorisée
Les enfants issus de populations défavorisées sont particulièrement à risque de présenter des difficultés d’apprentissage en lecture et en mathématiques. Seule une intervention précoce ciblant les forces et faiblesses individuelles peut réduire de façon significative la prévalence de ces troubles. Dans cette étude, un groupe de 14 enfants d’âge préscolaire se situant entre 51 mois et 70 mois, tous issus d’une école accueillant des enfants issus de milieux socio-économiques faibles, ont participé à une intervention pédagogique pendant dix semaines, trente minutes par jour, cinq fois par semaine. Cette intervention était composée d’activités de jeux de doigts et de nombres ciblant les précurseurs au développement de compétences mathématiques précoces (des activités numériques verbales et digitales ainsi que des activités digitales non-numériques favorisant l’utilisation des doigts comme outil pour représenter la valeur cardinale des nombres). Les performances numériques et arithmétiques de ces enfants, évaluées avant et après l’intervention, ont été comparées aux performances obtenues par des enfants ayant participé à d’autres interventions (un groupe ayant réalisé des lectures partagées et un groupe ayant participé à des activités de psychomotricité). À court terme, cette intervention pourrait améliorer spécifiquement les précurseurs ciblés grâce aux activités proposées (reconnaissance et utilisation des doigts de manière dissociée, reconnaissance des quantités à partir de configurations de doigts, capacités à montrer des quantités sur ses doigts pour représenter la valeur cardinale d’un mot-nombre). À long terme (en première année d’école primaire), les enfants ayant suivi cette intervention pourraient développer des compétences arithmétiques plus rapidement que les enfants d’autres groupes.
C. Maillart et al., ULg : La lecture partagée pour améliorer l’entrée dans l’écrit chez des enfants issus de population défavorisée
Les enfants issus de populations défavorisées sont à risque de présenter des difficultés d’apprentissage en lecture. Sans intervention appropriée, le décalage entre les performances de ces enfants et leur pairs persiste voire se creuse avec le temps. Cette communication présente les résultats d’une étude en intervention ciblant la littératie émergente chez de jeunes enfants scolarisés en fin de maternelle. Elle fait partie d’un projet plus large comparant les effets de différentes interventions ciblées 1) sur les précurseurs du calcul, 2) sur des activités psychomotrices ou 3) sur la littératie émergente. Pour cette dernière intervention, un groupe de 10 enfants d’âge préscolaire âgés de 51 mois à 70 mois, tous issus d’une école accueillant des enfants issus de milieux socio-économiques faibles, ont participé à une intervention en lecture partagée pendant dix semaines, trente minutes par jour, cinq fois par semaine. La lecture partagée est considérée comme une « bonne pratique » pour le développement de la littératie émergente (National Early Literacy Panel, 2008). Elle cible à la fois des aptitudes concernant le code (conscience phonologique ou connaissance de l’alphabet) et le sens (vocabulaire, syntaxe, grammaire narrative). Les performances des enfants dans les différentes mesures langagières ou de lecture, évaluées avant et après l’intervention, ont été comparées aux performances obtenues par des enfants ayant participé aux deux autres interventions. Les effets à court terme (pré, post intervention) mais aussi à long terme sur le développement du langage écrit seront présentés, permettant de distinguer des effets d’entrainement spécifique ou plus de stimulation plus globale.
S. Leroy et al., ULg : Un portrait de la qualité des interactions enseignant/enfants pour soutenir le développement langagier à l’école maternelle
L’environnement scolaire, et plus particulièrement l’éducation préscolaire (enseignement maternel en Belgique), constitue un contexte privilégié pour soutenir le développement du langage et de la communication des enfants. Il a en effet été démontré que la qualité des interactions en contexte préscolaire joue un rôle protecteur sur le développement langagier des enfants plus vulnérables, issus de milieux précarisés. En effet, à l’école maternelle, les enfants peuvent bénéficier quotidiennement d’interactions verbales riches et diversifiées, non seulement avec leur enseignant, mais également avec leurs pairs. Dès lors, les enseignants de maternelle occupent une place privilégiée pour favoriser et entretenir des interactions de qualité, propices au développement langagier. Cependant, des études internationales ont montré que la qualité des pratiques éducatives, surtout en matière de soutien langagier, n’est pas toujours optimale, ayant pour conséquence des effets plus modestes sur le développement langagier des enfants, surtout chez les plus vulnérables. Bien que l’importance de soutenir le langage et la communication des enfants en milieu préscolaire soit établie, aucune étude n’a, à ce jour, été réalisée en Belgique francophone. Or, dresser un portrait des pratiques utilisées dans les classes de maternelle pour soutenir le développement langagier des enfants apparait comme essentiel. L’objectif du travail présenté est donc de documenter la qualité des interactions et l’utilisation de stratégies de soutien langagier par les enseignants dans les classes de deuxième maternelle en Belgique francophone, auprès enfants âgés d’environ 4 ans. Pour ce faire, des observations in vivo sont réalisés dans 25 classes de deuxième maternelle afin d’évaluer la qualité des interactions enseignant/enfants à l’aide du CLASS® Pre-K (Classroom Assessment Scoring System®, Pianta et al., 2008). Trois domaines sont pris en considération : le soutien émotionnel, l’organisation de la classe et le soutien aux apprentissages qui inclut le modelage langagier. Une analyse des stratégies de soutien langagier utilisées par l’enseignant complète le portrait réalisé dans chacune des classes. Ces données sont analysées en relation avec l’expérience professionnelle des enseignants, le nombre d’enfants dans la classe, l’indice socio-économique des écoles et le type d’activités proposées. Les résultats obtenus amènent une réflexion sur les modalités qui peuvent permettre de mieux soutenir le développement langagier des enfants dans leur contexte éducatif, plus particulièrement auprès des enfants plus vulnérables.