50 ans d’aventures
spatiales à Liège
6 et 7 septembre 2014
Le CSL, qui emploie une centaine de personnes, fête son demi-siècle ! Le fleuron de la Wallonie spatiale, dont l’histoire s’est écrite au rythme des aventures et explorations spatiales européennes, ouvre ses portes au grand public lors d’un weekend festif ces 6 et 7 septembre avec visites guidées, expériences en laboratoires, conférence de l’astronaute Frank De Winne et édition d’un ouvrage anniversaire. Fort de son passé, le Centre spatial de Liège met le cap sur l’avenir !
Janvier 2014
Participation au satellite vietnamien (VNRedsat) et à la filière des satellites commerciaux
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VNREDSat-1 lancé
Le satellite VNREDSat-1 (« Vietnam Natural Resources, Environment and Disaster Monitoring Satellite »), qui sera prochainement construit par un consortium belge dont le maître d’œuvre est la spin-off liégeoise Spacebel, fera appel aux compétences du CSL. Ce satellite devrait être lancé en 2017 et observera le territoire vietnamien durant cinq ans – pollution des rivières et des côtes, déforestation, inondations, … Le contrat a été signé début 2014 avec le CSL.
2012
Dans la continuité du satellite Hipparcos, la mission Gaia – lancée le 19 décembre 2013 par Soyouz – a pour objectif de mesurer les caractéristiques de plus d’un milliard d’objets célestes afin d’améliorer les connaissances de la Voie lactée.
Le CSL accueille dans son simulateur Focal 6.5 les télescopes jumeaux hyper-sensibles de Gaia pour leur faire subir des tests thermiques sous vide, procéder à la calibration de leurs performances et à leur qualification définitive.
Gaia permet de visualiser une étoile avec une précision que l’on pourrait comparer à l’observation, depuis Liège, d’un pépin de pomme posé sur le toit de l’Empire State Building à New York !
Octobre 2011
Développé par l’ESA en collaboration avec la NASA, Solar Orbiter – dont le lancement est prévu en 2017 pour une durée de 9 ans – prendra des images du soleil avec une très haute résolution, offrant la possibilité de distinguer des surfaces de l’ordre de 200 km de diamètre dans différents canaux UV. Cette précision inégalée permettra de suivre en temps réel l’évolution des phénomènes naissants dans les couches basses de l’atmosphère solaire.
Le CSL est étroitement associé à la conception, au développement et aux essais des deux instruments du satellite : HI (Heliographic Image) et EUI (Extreme UV Images). Le CSL est d’ailleurs le maître d’œuvre de EUI.
Août 2011
Thierry Chantraine, ingénieur aérospatial de formation, spécialiste des essais et de la qualité dans le domaine aéronautique, prend la direction du CSL en 2011. « L’odyssée de l’espace est une grande aventure pour laquelle il reste beaucoup à faire. En m’investissant dans cette mission à l’Université qui m’a formée, je veux donner un nouveau souffle, de façon progressive, aux capacités du CSL » déclare-t-il en prenant ses fonctions. Il travaille à diversifier les compétences du centre et, dans ce but, crée de nouvelles salles blanches spécifiquement dédiées aux collaborations avec les entreprises régionales
2008 – 2009
Pour la première fois, le CSL accueille en ses laboratoires un satellite complet – Planck – , dont il va expérimenter à la fois le modèle de test et le modèle de vol. Au même moment, une partie du téléscope Herschel – le plus grand téléscope mis en orbite – y subit une série de tests. Cette double mission nécessite d’agrandir à nouveau les bâtiments. Pour Planck, le CSL réalise la prouesse technique de mener 65 jours d’affilée de tests en refroidissant le satellite jusqu’à des températures proches du zéro absolu (-273°C). Planck et Herschel constituent deux programmes européens conjoints, élaborés, d’une part, pour étudier le rayonnement fossile des premiers instants de l’univers après le « Big Bang » et, d’autre part, pour observer les étoiles jeunes afin de comprendre les premiers stades de la formation stellaires. Les deux satellites ont été lancés au même moment par Ariane 5, en 2009.

Juin 2001
Organisation à Liège du Congrès de l’ESA
A la demande de l’Agence spatiale européenne, le CSL met sur pied un Congrès international d’astrophysique au Palais des Congrès de Liège, sur le thème « Environmental Testing for Space Programmes ». 150 scientifiques du monde entier y participent, durant quatre jours. L’organisation d’un tel symposium à Liège constitue une reconnaissance de l’expertise et du savoir-faire du CSL.
1999
Construction d’une nouvelle installation de test pour le programme XMM et extension des bâtiments
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A propos de XMM (ESA)
Le satellite du programme de l’ESA XMM-Newton (X-ray Multi-Mirror), qui est lancé en 1999 par la fusée Ariane 5, nécessitait une installation spéciale pour étalonner et certifier les téléscopes du satellite. Pour mener à bien cette mission, le CSL doit s’agrandir et construit de nouvelles extensions.
1995
Le CSL prend part au programme SOHO (Solar Heliospheric Observatory), un observatoire solaire spatial placé en orbite autour de l’astre. Etudiant la structure interne du soleil, il génère des données importantes en termes de téléphonie et de santé.
SOHO, lors de son lancement le 2 décembre 1995, a embarqué une dizaine d’instruments expérimentaux dont l’EIT (Extreme ultraviolet Imaging Telescope), conçu et réalisé au CSL en partenariat avec un institut français.
Novembre 1995
Le programme ISO (Infrared Space Observatory) est mis sur pied afin d’étudier les étoiles dans l’univers, en particulier les galaxies infrarouges distantes et les amas d’étoiles (nébuleuses d’Orion).
Ce projet nécessitant de travailler à des températures cryogéniques (-269°C), l’ESA se tourne vers l’IALSpace pour mener les phases de test. Le site du Sart Tilman est en effet devenu un laboratoire de haute technologie pour les essais dans les conditions sévères, à des températures extrêmement basses pour étalonner les observations dans l’infrarouge.
Dès les années 90
Le CSL multiplie les collaborations avec les entreprises et des projets de technologies à valoriser émergent. Sur ce terreau fertile, Claude Jamar jette les bases de ce qui deviendra l’incubateur WSL (Wallonia Space Logistics). L’idée est de tirer parti du potentiel scientifique et de l’expertise technologique en stimulant et facilitant l’éclosion de «spin offs» ou pousses technologiques high-tech en Wallonie. En 2001, WSL prend forme avec le soutien du gouvernement wallon. Il est rapidement reconnu comme un des meilleurs incubateurs en Europe de produits et services à haute valeur ajoutée, dérivés des travaux de recherche et de développement dans les techniques de l’espace et les sciences de l’ingénieur.
1991-1992
Le Pr André Monfils, fondateur et directeur d’IALSpace, est remplacé par Claude Jamar, l’un de ses étudiants et chercheurs, qui fut à ses côtés pour lancer le service Espace de l’Institut d’Astrophysique. A partir d’avril 1992, IALSpace prend le nom de Centre Spatial de Liège (CSL) : il affiche sa volonté de grandir comme pôle de technologies nouvelles dans le contexte européen et au service de la région. Objectif : constituer dans l’orbite du CSL un «spatiopôle» wallon qui réunit les compétences universitaires en astrophysique et géophysique, en ingénierie spatiale ainsi qu’en optique et informatique.
Années 90
IALSpace se joint au programme Hipparcos (HIgh Precision PARallax Satellite), satellite astrométrique destiné à mesurer de manière très précise la position des objets célestes afin de mieux connaître leur impact en astrophysique. Les experts liégeois se penchent plus particulièrement sur les réglages optiques et l’étalonnage. Cet instrument permet de détailler une étoile avec une précision que l’on pourrait comparer à l’observation, depuis Liège, d’une pomme posée sur le toit de l’Empire State Building à New York !
13 mars 1986
IALSpace participe au projet de lancement de la première sonde interplanétaire européenne, baptisée Giotto. Lancée le 2 juillet 1985, celle-ci a rendez-vous avec le noyau cométaire de Halley dans la nuit du 13 au 14 mars 1986. Ce programme a permis de prendre les premières photos mondiales d’un noyau de comète à l’aide d’une caméra étalonnée par IALSpace, qui a également participé à sa conception.
Octobre 1984
Transfert des installations de Cointe dans les nouveaux bâtiments du LIEGE science park au Sart Tilman
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Cap sur le Sart Tilman
Désignée pour tester l’optique du satellite d’astrométrie Hipparcos, IALSpace conçoit la cuve FOCALE 5, d’un diamètre de 5 mètres et d’une longeur de 6,6 mètres. Pour accueillir ce nouvel outil destiné à tester des instruments en recréant une ambiance spatiale, IALSpace doit s’agrandir, ce qui la pousse à quitter les locaux de Cointe pour s’installer dans de nouveaux bâtiments au Sart Tilman, au cœur de ce qui deviendra le LIEGE science park.
1979-1982
IALSpace participe au projet FOC (Faint Object Camera), contribution de l’agence spatiale européenne au projet de la NASA. Il s’agit d’une caméra optique destinée à saisir des objets célestes très éloignés. Cette contribution a été importante au niveau de l’étalonnage des détecteurs électroniques et au niveau de l’ensemble de l’instrument. Le programme a duré 5 ans.
Avril 1978
L’IALSpace est officiellement créé pour éviter toute confusion avec le reste du département d’astrophysique de l’université, logé dans les bâtiments de Cointe. Liège, qui offre un enseignement et une recherche en astrophysique depuis 1870, consolide ainsi son expertise en se dotant des capacités de mener des essais d’instruments spatiaux.
1977
Premier contrat avec l’agence spatiale européenne pour le satellite Météosat
L’équipe liégeoise commence à travailler en lien avec l’ESA sur le premier satellite météorologique européen. L’outil offre une observation en continu d’une zone du globe et permet aux météorologues l’observation d’anticyclones, de dépressions atmosphériques et de masses nuageuses ainsi que l’élaboration de bulletins météorologiques.
L’équipe liégeoise a plus spécifiquement travaillé sur le radiomètre, instrument mesurant avec précision le contenu en vapeur d’eau et en eau liquide de l’atmosphère.
1964 – 1972
André Monfils, spécialiste de l’optique spatiale liégeoise, rassemble une équipe de chercheurs et techniciens pour réaliser des expériences au moyen d’instruments optiques. Le 12 mars 1972, cette même équipe embarque une expérience scientifique sur le premier satellite astronomique européen : le programme TD1. L’expérience liégeoise était destinée à mesurer l’intensité des étoiles chaudes dans l’ultraviolet.
6 juillet 1964
Lancement depuis le nord de la Sardaigne d’une fusée Skylark 4 dont la charge utile doit vérifier des hypothèses sur les émissions cométaires.